n 2021, Mick Fleming and I came up to the Northwest Territories. We began ministry in three indigenous communities: Mick in Behchoko, and I in Fort Providence and one Sunday a month in Wekweeti. Behchoko is by far the larger community – close to 2,000 people. Fort Providence has about 700, and Wekweeti (a fly-in community) has 160. Here are some of my own thoughts on ministry to indigenous people here in the north.
At first my biggest challenge was getting used to being isolated. Behchoko is 100 km. west of Yellowknife, the biggest settlement in the Northwest Territories. The next parish down the road was Fort Providence, 200 km. from Behchoko. Between the two there is no settlement, not even one house. Just trees, rocks and water. Mick and I would get together once a month for a day to keep up our community spirit.
Indigenous people across Canada are often poor. They suffer from bad health. Their level of formal education is often low. They are still struggling with the lingering after-effects of residential schools –as children many did not experience normal family life, and so did not know how to raise their own children well. Unhappy childhoods spilled over into attempts to find happiness in alcohol and drug addictions.
In spite of all this, I was surprised to see how deep the faith most of these indigenous people is. They understand that the Creator is great and they are small. These people are prayerful in a deep way. You often see people (especially elders) sitting alone on benches by the riverside for long stretches.
That’s contemplation: they see God in nature in a way very different from European ways. Not only that: miraculously (in my opinion) the teachings of the early Catholic missionaries caught their imagination. In spite of all their problems with the Church from the residential schools, many still feel at home in the Catholic faith community. The Sunday congregation at Our Lady of Providence Mission is about 40 regular attenders – 20 or so on any given Sunday. But about 80% of the people here call themselves Catholic. The picture is the same over most of the North.
To my mind, the biggest pastoral challenge is deepening the people’s understanding of their Catholic faith. Their situation is much like that of the people living in the surroundings of Scala in St. Alphonsus’ time. They had Catholic traditions, but lacked a grasp of how to live out their relationship with God.
In the last years, our people here have had little instruction in the faith. This means returning to basics. It has meant simplifying the message in ways I have never had to do before, and being very patient. And it requires me to be sensitive to their spiritual traditions and understandings.
The simple fact of having a priest living with them has had a big impact. It is a reminder that the Church (and God) have not abandoned them. It’s a privilege and a joy to work among them.
Le ministère Rédemptoriste dans le Nord
En 2021, Mick Fleming et moi-même sommes arrivés dans les Territoires du Nord-Ouest. Nous avons commencé à exercer notre ministère dans trois communautés autochtones : Mick à Behchoko, moi à Fort Providence et un dimanche par mois à Wekweeti. Behchoko est de loin la plus grande communauté - près de 2 000 personnes.
Fort Providence en compte environ 700 et Wekweeti (une communauté accessible par avion) 160. Voici quelques-unes de mes réflexions sur le ministère auprès des populations autochtones ici dans le Nord.
Au début, mon plus grand défi a été de m’habituer à l’isolement. Behchoko se trouve à 100 km à l’ouest de Yellowknife, la plus grande agglomération des Territoires du Nord-Ouest. La paroisse suivante est Fort Providence, à 200 km de Behchoko. Entre les deux, il n’y a aucune agglomération, pas même une maison. Il n’y a que des arbres, des rochers et de l’eau. Mick et moi nous réunissions une fois par mois pendant une journée pour entretenir notre esprit
communautaire.
Les populations autochtones du Canada sont souvent pauvres Ils sont en mauvaise santé. Leur niveau d’éducation formelle est souvent faible. Ils luttent encore contre les séquelles persistantes des pensionnats - dans leur enfance, beaucoup n’ont pas connu une vie de famille normale et n’ont donc pas su comment élever leurs propres enfants. Leur enfance malheureuse s’est traduite par des tentatives de trouver le bonheur dans l’alcoolisme et la toxicomanie.
Malgré tout, j’ai été surpris de constater la profondeur de la foi de la plupart de ces populations indigènes. Ils comprennent que le Créateur est grand et qu’ils sont petits. Ces personnes prient profondément.
On voit souvent des gens (en particulier des personnes âgées) assis seuls sur des bancs au bord de la rivière pendant de longues périodes. C’est de la contemplation : ils voient Dieu dans la nature d’une manière très différente de celle des Européens. Mais ce n’est pas tout : miraculeusement (à mon avis), les enseignements des premiers missionnaires catholiques ont frappé leur imagination.
Malgré tous les problèmes qu’ils ont eus avec l’Église depuis les pensionnats, beaucoup d’entre eux se sentent encore chez eux dans la communauté de foi catholique. La congrégation dominicale de la Mission Notre-Dame de la Providence compte environ 40 fidèles, soit une vingtaine de personnes chaque dimanche. Mais environ 80 % des personnes présentes se disent catholiques. La situation est la même dans la majeure partie du Nord.
À mon avis, le plus grand défi pastoral est d’approfondir la compréhension de la foi catholique des gens. Leur situation ressemble beaucoup à celle des habitants des environs de Scala à l’époque de saint Alphonse. Ils avaient des traditions catholiques, mais ne savaient pas comment vivre leur relation avec Dieu.
Ces dernières années, nos gens d’ici n’ont reçu que peu d’instruction dans la foi. Cela signifie qu’il faut revenir à l’essentiel. Cela signifie aussi que je dois simplifier le message comme je n’ai jamais eu à le faire auparavant et démontrer une grande patience. Et cela m’oblige à être sensible à leurs traditions spirituelles et à leur compréhension.
Le simple fait qu’un prêtre vive avec eux a eu un impact important. Il leur rappelle que l’Église (et Dieu) ne les a pas abandonnés. C’est un privilège et une joie de travailler parmi eux.